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Spie prêt à s’offrir Equans

Ce leader européen des services multi-techniques est candidat au rachat d’Equans, la filiale d’Engie, près de deux fois plus importante en termes de taille mais deux fois moins rentable. Les risques d’intégration ne sont pas négligeables et un appel au marché significatif sera nécessaire.

Spie Pixabay.com
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Plus prompt que les nombreux autres candidats (les fonds Bain Capital, Carlyle et CVC PAI-Partners et les sociétés Eiffage et Bouygues), Spie, dont le titre figure au portefeuille des actions françaises de la lettre, a déposé une offre non-engageante pour le rachat de la filiale d’Engie, Equans, spécialisée dans les services multi-techniques (installation électrique, génie climatique). Le montant de l’opération estimé entre 5 et 6 milliards, soit deux fois la capitalisation boursière de Spie, a fait plier son titre en Bourse. Pourquoi ? D’une part, le risque d’intégration d’Equans est loin d’être négligeable au regard de sa taille près de deux fois supérieure à celle de Spie (12,5 milliards contre 6,64 milliards et 74.000 personnes contre 45.500 salariés chez Spie) mais surtout d’une rentabilité deux moins élevée (3,6% au mieux pour Equans contre 6% visée cette année par Spie). La direction de Spie se donne cinq ans pour amener la marge d’Equans aux standards du groupe en jouant sur les économies d’échelle et les synergies de revenus et sans le recours à des plans massifs de licenciement. Ensuite, la taille de l’opération deux fois plus importante que la capitalisation boursière de Spie (3,16 milliards) nécessitera une augmentation de capital d’envergure en vue de respecter la discipline financière du groupe et de ne pas excéder un ratio d’endettement de 3 fois l’excédent brut d’exploitation (contre un objectif visé de 2 fois en fin d’année).

L’opération positive sur le bénéfice net par action dès la première année

Cela nécessiterait forcément une décote sensible pour inciter les actionnaires et autres investisseurs à souscrire à l’opération, même si d’ores et déjà deux d’entre eux, BPIFrance et le fonds Clayton Dubilier & Rice se sont engagés à y participer et à monter chacun au capital dans des proportions comprises entre 15% et 20%. Malgré l’effet dilutif lié à la création du nombre d’actions nouvelles, la direction de Spie assure que l’opération sera immédiatement positive sur le bénéfice net par action dès la première année d’intégration (sans doute 2022). Il est vrai que malgré les risques d’intégration, le rachat d’Equans fait sens pour Spie qui deviendrait leader en Europe des services multi-techniques devant Vinci Energies (13,8 milliards de chiffre d’affaires), Eiffage (4,5 milliards pour sa branche Energie) et Bouygues (3,8 milliards de facturations). Mais ces deux derniers groupes n’ont pas dit leur dernier mot et la bataille s’annonce rude pour remporter la filiale d’Engie. Il faut dire que le marché des services multi-techniques en Europe bénéficie d’une excellente visibilité avec des taux de croissance de 3% à 4% par an qui peuvent même dépasser les 10% pour les segments liés à la transition énergétique et à l’énergie verte (installation de panneaux solaires et de parcs éoliens) sur lesquels Spie réalise déjà près de la moitié de son chiffre d’affaires. Aussi recommandons-nous à nos abonnés de conserver bien précieusement leur position sur Spie.

Notre conseil : conservez Spie (code : FR0012757854) pour viser un objectif de cours de 24 euros.

Conseils sur Spie

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Spie : en avance sur ses objectifs

Le spécialiste des services multi-techniques pour le génie électrique et les communications reste porté par une forte demande pour ses solutions et devrait atteindre cette année son objectif de marge d’excédent brut d’exploitation de 7% avec un an d’avance. Le titre reste bon marché.

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Spie, une belle visibilité faiblement valorisée

Le titre de ce leader européen indépendant des services multi-techniques dans les domaines de l'énergie et des communications n'échappe pas au mouvement de défiance suscité par la crise politique en France. La remise en cause du développement de l'éolien comme énergie décarboné inscrite dans le programme de la droite souverainiste sera difficile à appliquer. Le titre Spie offre des points d'entrée intéressants dans une optique de moyen terme.

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Spie, un titre bon marché pour jouer la transition énergétique

Malgré son très beau parcours, ce leader européen indépendant des services multi-techniques dans les domaines de l'énergie et des communications affiche des ratios de valorisation perfectibles par rapport à sa moyenne de long terme. Avec près de la moitié de son chiffre d'affaires exposé à la thématique de la transition énergétique, le groupe dispose d'une excellente visibilité et d'un bilan solide.

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Spie pour jouer la thématique de la transition énergétique

Avec la moitié de son chiffre d'affaires réalisé dans les domaines d'avenir de la transition énergétique (énergies renouvelables, automatisation des usines, équipements des data centers ou optimisation de la consommation des bâtiments), le groupe affiche une excellente visibilité encore raisonnablement valorisée.

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