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Stef, quelle visibilité?

Le titre de cet acteur européen de la logistique et du transport sous températures contrôlées résiste étonnement bien à la hausse des prix de l’énergie déjà pénalisante l’an dernier. Sa valorisation demeure perfectible.

https://www.transportinfo.fr/stef-la-croissance-du-ca-penalisee-par-le-manque-de-camions/

Contrôlé à 62,4% de son tour de table par ses dirigeants et ses salariés, Stef est un prestataire européen de services dans le transport et la logistique sous températures contrôlées. Pénalisé pendant la crise sanitaire par la fermeture des restaurants, hôtels et bars, le groupe a dévoilé l’an dernier une performance en demi-teinte. Côté satisfaction, le chiffre d’affaires et le bénéfice net ont progressé par rapport à leur niveau pré-pandémique. L’activité a légèrement augmenté de 1,9% pour s’établir à 3,51 milliards (contre 3,44 milliards en 2019) tandis que le profit net de 110 millions s’est apprécié de 10% grâce à la baisse du taux d’imposition et des charges financières et à la croissance des résultats des sociétés consolidées par mise en équivalence. Plus décevant, le résultat opérationnel courant s’est contracté de 8,9% par rapport à 2019 pour s’élever à 154 millions. La performance traduit une marge de 4,4% en repli de 0,3 point imputable à une érosion de 0,3 point de la rentabilité en France qui n’a pu être compensée par l’amélioration d’un demi-point de la marge à l’international. Dans l’hexagone, le groupe a été pénalisé par une pénurie de main d’oeuvre et une inflation des prix de l’énergie. Le groupe parvient assez facilement à répercuter la hausse des cours du gazole auprès de ses clients grâce à des clauses prévues dans les contrats mais l’exercice est moins systématique pour l’électricité. D’ailleurs, la hausse des prix de l’électricité a généré un surcoût de 18 millions rien que sur le second semestre 2021. Enfin, le groupe continue toujours de perdre largement de l’argent (-19 millions en 2021) avec sa filiale La Méridionale chargée d’assurer les liaisons entre le continent et la Corse et le climat local sur l’île réduit les perspectives à moyen terme.

Une stratégie de croissance externe dynamique l’an dernier

Pour cette année, la répercussion de l’inflation auprès des clients est érigée en priorité mais le défi ne va pas être facile à relever pour Stef. Sauf scénario de récession, l’activité devrait rester soutenue et profitera de la dynamique du groupe en matière de croissance externe. Celui-ci a su se montrer particulièrement opportuniste l’an dernier en rachetant au concurrent allemand Nagel cinq sites situés en Italie, en Belgique et aux Pays-Bas, en prenant le contrôle de la société LIA et une participation au capital de Svat, un transporteur italien de surgelés. Stef a également renforcé ses positions en Espagne avec la société Enaboy et pris pied sur le marché britannique avec le groupe Langdons doté de 8 plateformes logistiques et d’un volume de facturations de 174 millions. Le consensus de marché table sur une nouvelle croissance de 7,4% du chiffre d’affaires à 3,76 milliards, sur un résultat opérationnel de 170 millions et un bénéfice net de 116 millions. Une hypothèse valorisée à 10,6 fois, ce qui n’est pas très exigeant mais le titre Stef ne s’est jamais payé très cher (11 fois en moyenne sur la période 2010-2021). Nous préférons rester prudents sur le dossier au regard de la pression sur les marges liée à l’inflation des prix de l’énergie.

Notre conseil : rester à l’écart de Stef (code : FR0000064271).

Conseils sur Stef

Tous les conseils

Stef : les acquisitions en renfort

Le leader européen des services de transport et de logistique sous température contrôlée reste confronté à un contexte de consommation alimentaire difficile qu’il peut compenser par des acquisitions. Le dossier est bien géré et pas trop cher.

Stef :   une belle dynamique à l’international

Le leader européen des services de transport et de logistique sous température contrôlée compense l’impact de la baisse de la consommation alimentaire par l’acquisition de nouveaux clients à l’international. Malgré un beau parcours boursier, le dossier reste modestement valorisé alors que la baisse des taux devrait améliorer les résultats futurs.

Stef, un titre défensif bon marché

Même au plus haut, le titre de ce leader européen du transport et de la logistique sous température contrôlée affiche une valorisation raisonnable inférieure à sa moyenne de long terme. Le groupe devrait profiter d'un regain progressif de la consommation à compter du second semestre et de la baisse des taux d'intérêt. Son expertise en matière de croissance externe lui permet de prendre des parts de marché et d'assoir son leadership.

Stef, jusqu’où la hausse du titre?

La forte défiance des investisseurs pour le compartiment des petites capitalisations n'empêche pas ce leader européen du transport et de la logistique sous température contrôlée d'évoluer à des records historiques. Le titre n'est pas cher et offre un profil défensif attractif au regard du manque de visibilité sur la conjoncture.

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