Alten, toujours une solide visibilité
De retour à ses niveaux d’avant le déclenchement du conflit en Ukraine, le titre de ce leader européen d’ingénierie et de conseil en hautes technologies a dévoilé au dernier trimestre 2022 un chiffre d’affaires meilleur que prévu. Et aucune rupture de tendance n’est observée y compris sur les secteurs les plus cycliques comme l’automobile. La décote de valorisation par rapport à la moyenne de long terme n’est pas justifiée. Dans l’immédiat, le titre n’est pas à l’abri de quelques prises de bénéfices après son très beau rattrapage.

Parmi les plus fortes hausses de l’indice SBF120 en début de semaine, le titre Alten est repassé au-dessus du seuil des 140 euros qui n’avait plus été revisité depuis le déclenchement du conflit en Ukraine. Ce formidable rattrapage entamé depuis les niveaux de 116,60 euros en fin d’année dernière récompense la qualité des fondamentaux de cette très belle valeur sans dette à son bilan (la trésorerie nette est estimée en fin d’année dernière à 191 millions), leader européen sur le secteur très porteur de l’ingénierie et du conseil en hautes technologies. La nécessité pour les entreprises d’investir dans leur transformation digitale et d’externaliser une partie de leur budget de recherche & développement à des experts comme Alten constitue un puissant catalyseur au moment où plusieurs industries sont en pleine révolution comme l’automobile avec l’électrification. En témoigne la publication au quatrième trimestre d’un chiffre d’affaires supérieur aux attentes ressorti en croissance de 25,8% à 999,9 millions. En comparable, la dynamique de 14,9% marque certes un ralentissement par rapport au rythme de 18,8% à fin septembre mais uniquement imputable à une base de comparaison exigeante un an auparavant. Le plus rassurant est que l’ensemble des zones géographiques et des secteurs d’activité sur lesquels Alten opèrent ont contribué à cette solide fin d’année, y compris les industries les plus cycliques comme l’automobile. Et le début de l’année a démarré sur la même tendance rendant la société confiante sur les prochains mois, compte tenu d’un acquis de croissance estimé à 7%. Pour autant, le groupe devra composer avec deux impondérables : un calendrier moins favorable que l’an dernier matérialisé par 1,5 jour ouvrable en moins et surtout l’inflation salariale.
Une inflation salariale conséquente
Déjà l’an dernier, le groupe a dû consentir des efforts importants pour fidéliser ses équipes et les difficultés devraient se poursuivre encore cette année. Fort heureusement avec une bonne visibilité sur l’activité et un taux d’emploi élevé des consultants de 92,6% supérieur au standard (92%), le groupe devrait être en mesure sur le dernier exercice de maintenir une rentabilité opérationnelle d’activité de l’ordre de 10,9%, là aussi au-dessus de l’objectif normatif de 10%. Des hausses du prix des prestations continueront d’être passées pour préserver les marges. Rendez-vous est donné le 23 février pour la publication des comptes annuels. Le consensus anticipe un résultat opérationnel de 399 millions en progression de 29,1% pour un chiffre d’affaires publié de 3,78 milliards (+29,3%) tandis que le bénéfice net pourrait s’élever à 285 millions, en hausse de 37%. Pour cette année, le résultat opérationnel est espéré à 419 millions pour des revenus de 4,1 milliards et un profit net de 298 millions. Ces hypothèses sont valorisées à 16,6 et 16 fois, ce qui n’est pas très cher au regard d’un multiple moyen de 17,3 fois observé sur la période 2010-2021 et sachant que la trésorerie nette d’Alten représente déjà à elle-seule 3,9% de la capitalisation boursière. A court terme, quelques prises de bénéfices ne sont pas à exclure après le début d’année en fanfare de l’action mais celle-ci dispose du potentiel sur la durée pour renouer avec ses records historiques de 163,3 euros inscrits le 4 janvier 2022.
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Alten profite de la quasi-faillite d’Atos pour renforcer son expertise
Ce leader européen du conseil et de l'ingénierie en hautes technologies est en négociation avec l'ex-fleuron en quasi faillite pour lui racheter sa filiale de systèmes spécialisés dans le nucléaire. Doté en fin d'année dernière d'une trésorerie nette de 297 millions, Alten a largement les moyens de financer l'acquisition. La faible valorisation du titre offre une opportunité d'achat sur ce très beau dossier.

Alten, une sanction excessive
Pourtant annoncé depuis mi-2023, le ralentissement de la dynamique du chiffre d'affaires de ce leader européen du conseil et de l'ingénierie en haute valeur ajoutée a été sévèrement sanctionné en Bourse. Un rebond est espéré à partir du mois de septembre et la qualité de l'entreprise demeure intacte avec notamment un bilan très solide doté d'une trésorerie estimée de 391 millions représentant près de 10% de la capitalisation boursière. A 13,7 et 12,4 fois les profits estimés pour cette année et 2025, le titre décote sur sa moyenne de long terme de 16,9 fois.

Alten, une entreprise du numérique bon marché et solide
Le repli de près de 9% du titre de ce leader européen de l'ingénierie et du conseil en hautes technologies par rapport à ses récents plus hauts constitue une opportunité de revenir sur ce très beau dossier raisonnablement valorisé compte tenu d'une trésorerie nette qui représente un peu plus de 11% de la capitalisation boursière.

Alten toujours solide
Le titre de ce leader européen de l'ingénierie et du conseil en hautes technologies est brièvement tombé à un plus bas de 118,70 euros à la suite de la publication semestrielle reflétant une normalisation de la rentabilité après des niveaux records atteints ces dernières années. Les qualités du dossier restent intactes et faiblement valorisées sachant que la trésorerie nette représente près de 8% de la capitalisation boursière.