Stef résiste à un environnement de consommation difficile
Débarrassé de son foyer de perte depuis la vente de son activité de transport maritime entre le continent et la Corse, ce leader européen de la logistique et du transport sous températures contrôlées retrouve de la visibilité dans un contexte pourtant difficile dans l’alimentaire.

Le titre Stef avait été recommandé en « conseil du jour » le 12 juillet à un prix de 100 euros qui n’avait pas été atteint. Depuis, l’action de ce leader européen des services de transport et de logistique sous températures contrôlées s’est plutôt bien tenue en progressant très légèrement dans un marché globalement sous pression. L’entreprise a dévoilé au début du mois des comptes semestriels assez robustes, démontrant sa résilience dans un environnement de consommation difficile et matérialisé d’un trimestre sur l’autre par un net ralentissement de la dynamique du chiffre d’affaires. Hors ventes de marchandises pour la restauration hors domicile, la trajectoire encore favorable des revenus sur les trois premiers mois de l’année (+8,7% à périmètre constant) s’est inversée pour se contracter légèrement au deuxième trimestre (-1,1%). Un coup de frein imputable à la baisse des volumes de produits frais consommés en France en raison de l’inflation des prix alimentaires. Fort heureusement, la résilience du chiffre d’affaires à l’international (38% du total) a permis d’absorber une situation plus difficile dans l’hexagone. Au final et en tenant compte des effets périmètre liés à l’intégration des filiales SVAT en Italie et Frigosuisse en Suisse, les facturations de Stef se sont élevées sur l’ensemble du semestre à 2,18 milliards, en hausse de 11%.
La Méridionale cédée pour 35 millions
Le groupe est parvenu à bien gérer l’inflation (frais de transport et facture énergétique), son résultat opérationnel courant s’étant apprécié de 8,9% à 113,2 millions et reflétant une érosion limitée de 0,1 point à 5,2%. Plus impressionnante est la forte croissance de 43,6% du bénéfice net à 94,8 millions qui traduit à la fois la non récurrence du foyer de perte constatée sur La Méridionale à la même période l’année précédente et la plus-value de cession de 15 millions extériorisée à la suite de la cession fin mai de cette société de transport maritime au groupe CMA CGM pour un montant de 35 millions. L’opération a participé à réduire un peu l’endettement net à 1 milliard. Il représentait fin juin 92% des fonds propres. Un ratio élevé à relativiser sachant que Stef est propriétaire d’une grande partie de ses entrepôts. Un portefeuille qu’il arbitre régulièrement lui permettant de lisser la trajectoire de son résultat net sur la durée. Confiant dans ses fondamentaux, le groupe ne s’engage pas sur des perspectives chiffrées. Le consensus recueilli par Factset anticipe une progression de l’ordre de 10% du résultat opérationnel courant pour cette année à 224 millions et pour 2024 à 245 millions. Le bénéfice net devrait s’apprécier d’un peu plus de 8% cette année à 158 millions et de 4% l’an prochain à 165 millions. Des hypothèses valorisées à 8,8 et 8,4%, ce qui n’est pas très exigeant. Nous renouvelons notre avis positif sur le titre Stef en relevant la limite d’achat à 105 euros.
Notre conseil : achetez Stef à 105 euros pour viser un objectif de cours de 122 euros (code : FR0000064271).
Conseils sur Stef
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Stef : les acquisitions en renfort
Le leader européen des services de transport et de logistique sous température contrôlée reste confronté à un contexte de consommation alimentaire difficile qu’il peut compenser par des acquisitions. Le dossier est bien géré et pas trop cher.

Stef : une belle dynamique à l’international
Le leader européen des services de transport et de logistique sous température contrôlée compense l’impact de la baisse de la consommation alimentaire par l’acquisition de nouveaux clients à l’international. Malgré un beau parcours boursier, le dossier reste modestement valorisé alors que la baisse des taux devrait améliorer les résultats futurs.

Stef, un titre défensif bon marché
Même au plus haut, le titre de ce leader européen du transport et de la logistique sous température contrôlée affiche une valorisation raisonnable inférieure à sa moyenne de long terme. Le groupe devrait profiter d'un regain progressif de la consommation à compter du second semestre et de la baisse des taux d'intérêt. Son expertise en matière de croissance externe lui permet de prendre des parts de marché et d'assoir son leadership.

Stef, jusqu’où la hausse du titre?
La forte défiance des investisseurs pour le compartiment des petites capitalisations n'empêche pas ce leader européen du transport et de la logistique sous température contrôlée d'évoluer à des records historiques. Le titre n'est pas cher et offre un profil défensif attractif au regard du manque de visibilité sur la conjoncture.