BIO UV à la peine en bourse
Ce spécialiste des systèmes de traitement et de désinfection de l’eau a souffert au premier semestre d’une base de comparaison exigeante. Le potentiel lié à la thématique de la réutilisation des eaux usées est logiquement très favorable à la société. Le marché semble en douter.

En baisse de 29% depuis le début de l’année, le titre BIO UV évolue non loin de ses plus bas et largement sous le prix de 4,60 euros auquel le fondateur, Benoit Gillmann, a reclassé en février sa participation de 13,49% à des investisseurs. La défiance du marché à l’égard du compartiment des petites capitalisations n’est sans doute pas étrangère à la contre-performance de la valeur. Le groupe vient également de dévoiler une performance mitigée au premier semestre. L’intégration relutive de la filiale Corelec et une forte dynamique organique observée sur la même période un an plus tôt rendaient la base de comparaison très exigeante. Ressorti en recul de 13%, le chiffre d’affaires s’est élevé à 24,2 millions et a souffert du repli des revenus issus de l’activité maritime (traitements des eaux de ballast des navires). Le groupe a, en revanche, surperformé sur le marché des piscines en France. Signe plutôt favorable, les facturations se sont remises à légèrement progresser de 3% par au montant du second semestre 2022. L’inflation (matières premières et énergies) et l’effet volume négatif ont conduit à une contraction de 20% de l’excédent brut d’exploitation à 3,8 millions et à une érosion de 1,4 point de la marge à 15,8%. Par rapport au niveau de 13,8% extériorisé sur l’ensemble du dernier exercice, la rentabilité gagne 2 points. Quant au bénéfice net, il s’est effondré de 47% à 1,2 million. Source de satisfaction, la génération record des flux nets de trésorerie à 2 millions a permis de réduire l’endettement net à 23,5 millions (contre 25,4 millions en fin d’année dernière).
La capitalisation équivaut aux fonds propres
Au second semestre, le groupe est confiant pour délivrer un volume d’affaires équivalent au deux derniers semestres (entre 23,3 et 24,2 millions). Il dispose à ce stade d’un carnet de commandes de 17 millions dont l’essentiel (14 millions) est à délivrer cette année. Le consensus du marché autour de 48,5 millions paraît réaliste et devrait conduire à une stabilité de l’excédent brut d’exploitation à 7,1 millions et du bénéfice net 2,4 millions. Une hypothèse valorisée à 14,2 fois. Autre signe du caractère bon marché de la société : sa capitalisation boursière de 34 millions équivaut aux fonds propres. Face à la problématique de la raréfaction de l’eau potable, la réutilisation des eaux usées devient un enjeu de la prochaine décennie. BIO UV nourrit de fortes ambitions avec son panel de solutions (UV, Ozone, Electrolyse de selet AOP). Pour autant, nous recommandons d’attendre d’avoir davantage de visibilité sur la société pour revenir à l’achat. Nos abonnés déjà en position sur le dossier conserveront leurs titres. Les autres resteront à l’écart.
Notre conseil : conservez ou restez à l’écart (code : FR0013345493)