Carrefour : la rumeur fait pschitt !
Les rumeurs évoquant les réflexions menées par le distributeur pour maximiser sa valorisation ne sont pas parvenues à réveiller le titre, toujours malmené sur un secteur très concurrentiel.
Selon l’agence Bloomberg, Carrefour aurait entamé à nouveau une réflexion sur les moyens d’améliorer sa valorisation en bourse alors que l’action est à la peine avec un repli proche de 10% depuis le début de l’année. Plusieurs scénarios (non commentés par la société) seraient envisagés comme des cessions d’actifs, des partenariats, voire une vente partielle ou totale du groupe. Cette dernière hypothèse parait néanmoins peu probable après la fin de non-recevoir apportée par le gouvernement lorsque le canadien Couche-Tard avait manifesté son intérêt pour le distributeur français il y a trois ans. En revanche, une cession des actifs au Brésil ou sur certains marchés européens pourrait faire sens. L’information de Bloomberg n’a cependant pas été en mesure de réveiller l’action au-delà de quelques heures.
Sous-performance des magasins en France
Miser uniquement sur une opération sur le capital de Carrefour constitue en effet un pari dangereux tant l’hypothèse a longtemps circulé sans jamais être suivie de faits concrets. D’autant que sur le plan fondamental, le contexte reste difficile comme l’a encore montré le recul de 3% des ventes du groupe en France à magasins comparables au troisième trimestre, sous l’effet des promotions et des baisses de prix. L’Espagne, l’Italie, la Belgique et la Pologne sont également en retrait. Si le chiffre global a progressé de 8,8% sur la période, c’est uniquement grâce à l’Amérique Latine, où les volumes et l’inflation restent favorablement orientés, la progression de 185% de l’Argentine résultant uniquement de l’hyperinflation dans ce pays. La direction a néanmoins confirmé les objectifs annuels visant une croissance de l’excédent brut d’exploitation et du résultat opérationnel courant. La valorisation boursière n’est pas très exigeante à 8,5 fois les profits attendus cette année, tandis que le rendement du titre peut sembler attractif autour de 6%. Néanmoins, les catalyseurs restent faibles sur un marché de la distribution particulièrement difficile.
Notre conseil : rester à l’écart de Carrefour. Codes : FR0000120172 et CA.
Conseils sur Carrefour
Tous les conseilsCarrefour : oui mais…
Le distributeur n’a pas démérité en 2023 et a confirmé sa capacité à générer du cash dont une bonne partie est retournée aux actionnaires. Le secteur de la distribution reste malgré freiné par la concurrence et la baisse du pouvoir d’achat des ménages.
Carrefour : un bon élève dans la distribution
Le distributeur résiste bien à la baisse des volumes grâce au dynamisme de ses marque propres et préserve ses marges en réduisant ses coûts. La génération de cash permet de distribuer un bon dividende et de racheter des actions.
Carrefour : la bourse applaudit
Dans un environnement pourtant peu favorable, le distributeur parvient à gagner des parts de marché et à générer du cash pour le plus grand bonheur de ses actionnaires.
Carrefour veut améliorer son dividende de 5% par an
Le plan stratégique du distributeur à l’horizon 2026 fait la part belle à la marque propre du groupe, au discount et au e-commerce. Il doit contribuer à une amélioration du cash-flow et du retour aux actionnaires.