Crit : un super dividende !
Excellente nouvelle pour les actionnaires de ce quatrième acteur français de l’intérim au premier rang desquels figure la famille Guedj (74,7% du capital). Non seulement la société est parvenue à…

Excellente nouvelle pour les actionnaires de ce quatrième acteur français de l’intérim au premier rang desquels figure la famille Guedj (74,7% du capital). Non seulement la société est parvenue à faire progresser de 12,5% son résultat net à 84,8 millions malgré la constatation d’une perte de change importante de 10,9 millions liée à la dépréciation du dollar mais elle a décidé de se montrer particulièrement généreuse en choisissant à titre exceptionnel de porter le dividende à 4,40 euros par action (contre 0,4 euro par action au titre de l’exercice 2016), ce qui revient à distribuer 58,4% des profits et fait ressortir un rendement très confortable de 5,5%. Il est vrai que la société dispose d’un bilan très solide faisant apparaître à la fin du dernier exercice une trésorerie nette de 189,6 millions d’euros en intégrant la créance due par l’Etat au titre du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Elle n’a donc pas besoin de mobiliser autant de cash même si elle reste toujours à l’affût d’opérations de croissance externe en Europe. Dans le détail du dernier exercice, la progression de 20,4% de l’excédent brut d’exploitation à 149,6 millions et du résultat opérationnel courant à 126,6 millions à partir d’un chiffre d’affaires en hausse de 12,7% à 2,42 milliards reflète un gain de 0,4 point des marges à 6,2% et de 0,3 point à 5,2%. Une performance à laquelle les deux principaux métiers du groupe (l’intérim et l’assistance aéroportuaire) ont contribué. Dans le travail temporaire, l’appréciation assez sensible de la rentabilité en France (+ 0,5 point à 6,1%) liée à la fois à un effet volume positif (+9,6% du chiffre d’affaires) et à l’avantage du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) compense la contraction de la marge à l’international imputable au manque de croissance organique aux Etats-Unis (stabilité de l’activité à périmètre constant). Rappelons que le secteur américain de l’intérim souffre en période de plein emploi d’une pénurie de main d’œuvre. Dans l’assistance aéroportuaire et les activités multiservices, l’amélioration de 0,6 point de la marge à 8,3% provient de la tendance positive dans l’aéroportuaire et à l’intégration de la nouvelle filiale Cobalt, le troisième acteur de son secteur sur la plateforme d’Heathrow en Grande-Bretagne. Pour cette année, le groupe ne délivre pas comme à son habitude de perspectives chiffrées mais reste très confiant en France sur la poursuite de la dynamique du marché intérimaire. Tout dépendra bien évidemment de l’évolution du dollar mais le résultat net pourrait continuer de progresser pour s’inscrire autour de 90 millions. Une hypothèse valorisée à seulement 10,2 fois, ce qui n’est vraiment pas cher surtout par rapport au concurrent Synergie (PER de 13 fois) et au regard d’une trésorerie nette de 189,6 millions qui représente à elle-seule près de 21% de la capitalisation boursière.
Notre conseil : achetez Groupe Crit à 78,20 euros pour viser un objectif de cours de 90 euros (code : FR0000036675).
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Groupe Crit : résilient sur un marché du travail temporaire morose
Le groupe familial compense la faiblesse de son marché par de nouveaux relais de croissance à l’international. Malgré des marges sous pression, le dossier apparait nettement sous-évalué par rapport aux perspectives bénéficiaires et à la trésorerie au bilan.

Synergie protégé par son bilan
Sur un marché de l'emploi tendu où beaucoup de secteurs d'activité restent confrontés à une pénurie de main d'oeuvre, ce cinquième acteur européen du travail temporaire résiste au ralentissement de la conjoncture. Ses perspectives sont très imparfaitement prises en compte sachant que la trésorerie nette de la société représente déjà à elle-seule 35% de la capitalisation boursière.

Synergie, encore un potentiel de rattrapage
Sur un marché du travail tendu, ce cinquième acteur européen en gestion des ressources humaines parvient à tirer son épingle du jeu. Il vise cette année une croissance du chiffre d'affaires et des marges. Des perspectives imparfaitement prises en compte par les investisseurs.

Synergie, des risques excessifs largement intégrés
Avec une trésorerie nette représentant 30% de sa capitalisation boursière, elle-même à peine supérieure à ses fonds propres, ce cinquième groupe européen du travail temporaire n'est vraiment pas cher et intègre des hypothèses de ralentissement des perspectives qui paraissent excessives.