Seb : une sanction trop sévère
Le numéro un mondial du petit équipement domestique a renoué l’an dernier avec une bonne dynamique de ses activités grand public mais sa génération de cash a déçu les investisseurs. La perspective d’une nouvelle amélioration des résultats en 2025 et la faible valorisation ne sont pas pris en compte.

Depuis la publication des comptes annuels, le 27 février, l’action Seb a presque perdu 10% de sa valeur pour évoluer autour de 85 euros. Sur un an, le repli atteint 25%. Les performances du leader mondial du petit équipement domestique sont pourtant robustes et conformes aux attentes avec une croissance organique du chiffre d’affaires de 5% permise par le regain de dynamisme de l’activité grand public (+6%) qui a plus que compensé le déclin de 4,5% du pôle professionnels (machines à café) après une année 2023 exceptionnelle. La marge opérationnelle s’est comme prévu améliorée (+0,6 point à 9,7% des ventes) grâce à un effet volume positif et à une baisse de 135 millions d’euros du coût des ventes. La seule déception vient de la génération de cash-flow libre (260 millions d’euros) en baisse de 67% par rapport à 2023 du fait d’une hausse du besoin en fonds de roulement provoquée par l’augmentation des stocks liée à la persistance de perturbations en Mer Rouge. Un facteur négatif certes, mais pas inquiétant (la dette représente 1,8 fois l’excédent brut d’exploitation) et qui ne justifie pas que l’action Seb retombe à des niveaux de valorisation aussi bas puisqu’elle capitalise à peine 10 fois les bénéfices estimés pour 2025 soit un ratio deux fois inférieur à celui d’avant la pandémie.
Reprise attendue en Chine
La direction de Seb s’attend en effet à une nouvelle année de croissance organique des ventes et de progression du résultat opérationnel en comptant notamment sur une bonne dynamique de lancements de produits. L’une des principales qualités de Seb est sa capacité d’innovation qui lui permet d’entretenir le désir d’achat des consommateurs et de maitriser ses prix de vente. Seb semble par ailleurs plus optimiste sur la Chine (un quart du chiffre d’affaires) où sa filiale Supor a souffert l’an dernier même si elle a gagné des parts de marché. Supor aurait renoué avec la croissance sur les deux premiers mois de l’année dans un environnement macroéconomique un peu plus favorable. A moyen terme, le pôle professionnel qui représente 11% des ventes et vient d’être renforcé avec l’acquisition de La Brigade de Buyer (articles culinaires et coutellerie) devrait bénéficier d’une phase de renouvellement du parc à partir de 2026.
Notre conseil : achetez Seb à 83 euros pour viser 105 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0000121709 et SK.