L’année 2025 ne sera sans doute pas aussi dynamique que 2024 pour Gérard Perrier Industrie, qui a vu son chiffre d’affaires progresser de 5% l’an dernier pour atteindre le niveau record de 319,4 millions d’euros. Le spécialiste des automatismes et des équipements électriques pour l’industrie et le nucléaire a particulièrement été porté par le dynamisme de ses activités dédiées à l’aéronautique et la défense, en hausse de 20,6%, et qui représentent désormais un peu plus de 13% de ses facturations alors que le principal pôle Installation/Maintenance a stagné et que les activités de fabrication se sont plutôt bien comportées avec une croissance de 6,7%. Le groupe est aussi parvenu à maintenir un bon niveau de marge opérationnelle (8% contre 8,1% un an plus tôt), tandis que le bénéfice net a légèrement reflué à 19,2 millions (-1,4%) sous le poids de frais financiers plus importants.

Une capacité d’acquisition intacte

La direction évoque un ralentissement des investissements industriels à court terme, excepté dans le segment aéronautique et défense et rappelle que le secteur nucléaire, dans lequel Gerard Perrier a acquis une belle expertise au niveau de la maintenance du parc en exploitation, connait aussi une baisse de régime provisoire du fait de la diminution des arrêts de tranche. Par conséquent, 2025 pourrait être une année de transition avec une activité qui se stabiliserait autour de 310 millions d’euros. Par prudence une hypothèse de légère baisse du bénéfice, vers 18 millions d’euros, semble envisageable. Il en résulterait un multiple de capitalisation de 18 fois les profits, susceptible de retomber vers 16 fois dès 2026. Après une baisse de 10% du cours de bourse depuis le début de l’année, la valorisation devient d’autant plus raisonnable que le groupe a développé des compétences sur des secteurs porteurs à moyen et long terme comme l’aéronautique, la défense et le nucléaire avec un modèle économique structurellement profitable et générateur de cash. Au point que Gérard  Perrier Industrie dispose d’une trésorerie nette de 47,9 millions d’euros, équivalente à 15% de la capitalisation boursière et offrant une marge de manœuvre significative pour saisir des opportunités de croissance externe. Le dividende de 2,30 euros proposé à l’assemblée générale du 10 juin offre un rendement de 2,8%, correct mais sans plus.

Notre conseil : achetez Gérard Perrier Industrie à 78 euros pour viser 99 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0000061459 et PERR.