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Edenred : l’horizon se dégage en France

L’inventeur du Ticket Restaurant pourrait bénéficier d’un contexte réglementaire moins contraignant que prévu en France où il réalise un peu moins de15% de son chiffre d’affaires. La diminution du risque politique devrait relancer le titre, sévèrement attaqué en bourse depuis un an.

Edenred, solutions de paiement
Edenred, Pixabay

Enfin une bonne nouvelle pour Edenred ! L’émetteur de titres de services (chèques déjeuner, avantages aux salariés…) pourrait ne pas trop faire les frais de la réforme du dispositif des titres-restaurants en France dont les grandes lignes viennent d’être présentées par la ministre du commerce et des PME. Le principal enjeu de cette réforme consiste à mettre fin, dès 2027, aux titres papiers en les dématérialisant. Un chantier sur lequel Edenred est déjà très avancé. Le groupe estime par ailleurs que la réforme contribuera à renforcer les nombreux effets positifs du titre-restaurant alors que seuls 27% des salariés français en bénéficient aujourd’hui. Mais le principal enjeu pour Edenred (et son concurrent Pluxee) concernait le plafonnement des commissions reversées par les commerçants aux émetteurs de titres qui ne semble pas faire partie des initiatives envisagées par le gouvernement. Seule l’interdiction des remises de fin d’année (vente de titres aux employeurs à bas prix) pourrait avoir un petit impact. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle pour une activité qui représente entre 6% et 7% du chiffre d’affaires du groupe (soit la moitié environ du chiffre d’affaires France). Le risque politique reste néanmoins présent dans d’autres pays comme l’Italie où le système de commissions est sous surveillance, ainsi qu’au Brésil où il a été question du substituer les titres restaurant prépayés par un système de paiement instantané (Pix).

Un rendement de 4,6%

En bourse, l’action Edenred a bien réagi à ces annonces mais reste largement dans le rouge depuis le début de l’année (-18%) et sur un an (-38%). Outre les risques liés aux commissions sur les titres restaurant dans certains pays, les investisseurs ont sanctionné le ralentissement de la croissance depuis quelques trimestres. Celle-ci est malgré tout restée robuste au premier trimestre 2025 (+7,1%), notamment grâce à la forte dynamique des solutions pour la mobilité (cartes carburant) qui représentent un quart de l’activité du groupe et à la poursuite de la percée hors d’Europe (+7,8% en Amérique Latine et +14,2% dans le reste du monde). La direction a donc confirmé les objectifs annuels visant une croissance d’au moins 10% de l’excédent brut d’exploitation et un taux de conversion de l’excédent brut d’exploitation en cash-flow libre de plus de 70%. Le modèle économique reste en effet récurrent et très profitable, ce qui permet à Edenred de mettre un œuvre une politique de distribution attractive. Le dividende de 1,21 euro par action détaché le 10 juin dernier au titre de l’exercice 2024 (en hausse de 10% sur un an) procure un rendement de 4,6% et le dernier programme de rachat d’action a été étendu pour un montant de 300 millions d’euros sur trois ans. La valeur d’entreprise, équivalente à 4,7 fois l’excédent brut d’exploitation estimé pour 2025, est deux fois plus faible que la moyenne des dix dernières années.

Notre conseil : achetez Edenred à 24,80 euros pour viser 30 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0010908533 et EDEN.

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