Après avoir affiché une croissance moyenne de plus de 10% de son chiffre d’affaires au cours des 20 dernières années, Neurones devrait marquer le pas en 2025 tout en continuant de surperformer son secteur. Ce spécialiste du conseil et des services numériques, très présent dans la transformation digitale des entreprises évolue sur un secteur ralenti par le décalage de certains projets d’investissement des clients lié au climat d’incertitude sur la conjoncture et aux droits de douane. Au cours du premier trimestre 2025, son activité a malgré tout progressé de 4,5% (3,9% en organique) pour atteindre 214,1 millions d’euros. Et malgré une visibilité limitée, sa direction prévoit pour l’ensemble de l’exercice un chiffre d’affaires annuel compris entre 840 et 850 millions d’euros, en croissance d’un peu plus de 4%. Fondamentalement, le marché reste porté par l’investissement croissant dans le numérique et dans les outils intégrant toujours plus d’agents d’intelligence artificielle. La société se distingue par son organisation atypique en entités spécialisées, complémentaires et proches du terrain.  Au niveau de la rentabilité, la marge opérationnelle est attendue en léger repli en 2025 (entre 8,5% et 9% contre 9,6% un an plus tôt), notamment en raison de la hausse de la fiscalité sur la distribution d’actions gratuites (passage de 20 à 30% du forfait social) qui a représenté une charge de 1 million d’euros, comptabilisé intégralement au premier trimestre.

Réflexions actives sur l’utilisation du cash

En bourse, l’action Neurone a aussi connu un ralentissement avec un cours stable depuis le début de l’année mais en baisse de près de 15% par rapport au record historique de 52 euros atteint le 3 mars dernier. Il capitalise environ 20 fois le bénéfice attendu autour de 53,4 millions d’euros par le consensus en 2025, ce qui semble un peu élevé, mais Neurones est l’un des meilleurs élèves de son secteur et surtout, la société disposait à la fin de l’année dernière d’une trésorerie nette de 319, 5 millions d’euros qui représente à elle seule 29% de la capitalisation boursière. Cette aisance lui permet de distribuer 60% du bénéfice net part du groupe, avec un dividende de 1,3 euro par action cette année, procurant un rendement proche de 3%, mais la direction reconnait que le sous-emploi de la trésorerie est une préoccupation constante et que, « sous une forme ou une autre, les actionnaires bénéficieront de ces excédents ». Toutes les voies sont activement explorées.

Notre conseil : achetez Neurones à 43 euros pour viser 52 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0004050250 et NRO.