S'abonner

Logo decisionbourse.fr

Se connecter

Stef : les acquisitions soutiennent la croissance

Le leader européen du transport et de la logistique de produits alimentaires sous température contrôlée s’adapte à la faible évolution de la consommation alimentaire et pourrait franchir cette année le seuil des 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le dossier reste modestement valorisé au regard du patrimoine immobilier.

https://www.transportinfo.fr/stef-la-croissance-du-ca-penalisee-par-le-manque-de-camions/

Loin de se laisser décourager par la faible évolution de la consommation alimentaire, notamment en France, Stef continue de croitre à un rythme soutenu grâce à une politique d’acquisition ambitieuse et au développement de son pôle Foodservice (restauration hors domicile) qui gère tous les services de la prise de commandes à la livraison pour les enseignes de restauration. Le numéro un européen du transport et de la logistique de produits alimentaires sous température contrôlée a ainsi amélioré son chiffre d’affaires de 5,1% au cours du premier trimestre 2025, plus de la moitié de cette progression venant des dernières opérations de croissance externe (Long Lane Deliveries en Ecosse, TDL Fresh Logistics en Belgique, Bakker aux Pays Bas). Le pôle Foodservice qui représente désormais 12,4% de l’activité totale reste le plus dynamique avec une croissance organique de 6,9%. A ce rythme, le groupe devrait franchir pour la première fois le seuil des 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires cette année, avec un an d’avance sur ses plans initiaux. En revanche, la rentabilité qui a été mise à mal l’an dernier par l’inflation des coûts de production pourrait rester sous pression encore quelques temps même si l’inflation reflue nettement depuis plusieurs mois en Europe, y compris au niveau des prix des carburants. Stef est aussi sensible au niveau des taux d’intérêts au regard de son endettement de prime abord élevé (plus de 1,3 milliards d’euros) équivalent à 105% des fonds propres à la fin de l’année dernière. En 2024, les charges financières nettes avaient progressé de 57,9% sur un an du fait de la hausse de la dette et des taux. Elles représentaient un quart du résultat net.

Un patrimoine immobilier conséquent

La bonne nouvelle est que les taux commencent à rebaisser avec l’assouplissement monétaire de la BCE, ce qui devrait éviter un nouveau dérapage de frais financiers cette année. Il faut par ailleurs rappeler qu’une grande partie de la dette du groupe est adossée à un important patrimoine immobilier. Stef est en effet propriétaire de la plupart de ses bâtiments (plateformes et entrepôts logistiques) dans les pays d’Europe où il opère en vue de mieux maîtriser la chaîne du froid et d’accompagner le développement. Le groupe a par ailleurs construit un parc de centrales photovoltaïques ainsi qu’un parc éolien lui permettant de couvrir plus de 15% de ses besoins d’électricité au niveau européen. Au total, les 222 sites logistiques détenus représentent une surface de 2 millions de m2, sans compter les 83 réserves foncières pour un total de 188 Hectares. Régulièrement, Stef se sépare des biens ne rentrant plus dans ses priorités et génère au passage de belles plus-values. Le consensus des analystes financiers table pour cette année sur un nouveau repli du bénéfice, autour de 145 millions d’euros (157 millions en 2024) avant un rebond à deux chiffres en 2026. Compte tenu de la stagnation du cours de bourse sur un an, les multiples de capitalisation restent très raisonnables à moins de 12 et 11 fois les profits estimés pour cette année et l’an prochain. La politique de distribution consistant à reverser un tiers du bénéfice aux actionnaires fait par ailleurs ressortir un rendement correct de 3,1% sur la base du dernier dividende de 4,15 euros par action versé au titre de l’année 2024.

Notre conseil : achetez Stef à 129 euros pour viser 152 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0000064271 et STF.

// ADS SECTION