LDC : un profil séduisant
L’action du numéro un français de la volaille n’en finit pas de battre des records grâce à son profil défensif et à une croissance dynamique de l’activité. Elle reste malgré tout bon marché au regard du potentiel offert par les investissements et les dernières acquisitions.

Jusqu’où ira l’action LDC ? elle a récemment battu de nouveaux records à la suite de la publication de chiffres très solides pour le premier trimestre de l’exercice 2025/2026 et gagne désormais près de 40% depuis le début de l’année. Il faut dire que le numéro un français de la volaille n’est pas concerné par la problématique des droits de douane puisque son activité est réalisée uniquement en Europe. Cette dernière présente en outre un caractère défensif dans la mesure où la consommation de poulets se porte bien, le poulet étant moins chèr que la plupart des autres viandes. Au cours du premier trimestre de son nouvel exercice, LDC est parvenu à faire progresser en même temps ses volumes (+1,2% à périmètre constant), poursuivant ainsi sa politique de conquête de parts de marché et ses prix (+3% à +5% en volaille avec la grande distribution). La seule déception vient du repli de 1,1% des volumes dans l’activité traiteur, liée à la baisse du segment surgelé, ainsi que de la baisse de 1,2% du pôle amont liée au manque de disponibilité des œufs. Grâce aux dernières acquisitions (Indykpol, Calibra, Konspol et ECF), le chiffre d’affaires a fait un bond important de 10,9% pour atteindre 1,68 milliard d’euros (+3,9% en organique).
Une trésorerie nette largement positive
La dynamique des prochains trimestres devrait rester soutenue compte tenu de l’intégration du groupe Pierre Martinet dans le pôle traiteur à partir du 1er juin et de la poursuite des négociations tarifaires. En plus des hausses de 3% à 5% obtenues dans la volaille et de 2% à 4% dans le traiteur, LDC estime que de nouvelles revalorisations sont nécessaires (6% à 8% dans la volaille et 3% à 5% dans le traiteur), l’essentiel étant restitué à la filière pour lui permettre de rester compétitive. La direction confirme donc son objectif de chiffre d’affaires annuel à plus de 7 milliards d’euros, avec un excédent brut d’exploitation de près de 560 millions. De quoi viser un bénéfice d’environ 270 millions d’euros selon le consensus Factset, en hausse de 11% sur un an. Malgré le brillant parcours boursier, la titre reste bon marché puisqu’il capitalise seulement 12,3 fois les bénéfices attendus pour 2025-2026 et 11,2 fois ceux espérés pour l’exercice suivant alors que le groupe affichait encore une position de trésorerie nette positive de 283 millions d’euros en février dernier (soit près de 9% de la capitalisation boursière), ce qui lui permet d’améliorer son taux de distribution (seulement 22% sur le dernier exercice) et de poursuivre ses acquisitions.
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