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Axa : un modèle qui fait ses preuves

Le groupe dirigé par Thomas Buberl est porté par une bonne dynamique de ses activités d’assurance dommage des particuliers et d’assurance vie. En dehors des effets de changes défavorables, les indicateurs restent dans le vert et permettent d’envisager une nouvelle hausse du dividende l’an prochain.

https://blog.decidento.com/assurances-axa-acquiert-la-filiale-du-bresilien-sulamerica/

Y avait-il vraiment de quoi sanctionner l’action Axa d’une baisse de 7,85% vendredi 1er août, le jour de la publication des comptes semestriels ? En dehors du résultat net, ressorti en baisse de 2% à 3,92 milliards d’euros (contre un consensus situé à 4,2 milliards) du fait des effets de changes défavorables, tous les autres indicateurs ont évolué favorablement. A commencer par les primes brutes émises (l’équivalent du chiffre d’affaires) qui ont progressé de 7% pour atteindre 64,2 milliards d’euros, reflétant notamment la croissance du portefeuille de contrats en assurance dommage des particuliers, où les revalorisations tarifaires se sont poursuivies. La dynamique commerciale en assurance vie et santé a aussi été soutenue (+8%) grâce à de bonnes ventes de contrats de prévoyance à Hong Kong, en Suisse et au Japon et à une évolution favorable des contrats en euros et en unité de compte en Italie et en France. Le ratio combiné qui rapporte le montant des indemnisations et des charges aux primes collectées s’est légèrement amélioré, passant de 90,2% à 90% (plus le chiffre est bas et plus la rentabilité augmente), permettant une progression de 6% du résultat opérationnel à 4,5 milliards d’euros. Ramenée au nombre d’actions, la hausse atteint 8% grâce aux rachats d’actions.

3,8 milliards d’euros de rachats d’actions

Un nouveau programme de rachats d’actions portant sur un maximum de 3,8 milliards d’euros a débuté le 2 juillet. Il est destiné à compenser la dilution des résultats à la suite de la vente de la branche gestion d’actifs Axa IM à BNP Paribas. La dilution ne sera pas totalement compensée en 2025 en raison du temps nécessaire pour finaliser ce programme de rachat d’actions. La direction reste toutefois confiante dans la capacité du groupe à atteindre une croissance du résultat opérationnel par action en 2025 dans la fourchette cible de +6% à +8% par an en moyenne entre 2023 et 2026, figurant dans le plan Unlock the future. Ce plan prévoit aussi une rentabilité opérationnelle des capitaux propres comprise entre 14% et 16% entre 2024 et 2026 et un taux de distribution des résultats total de 75%, dont 60% en dividendes et 15% par des rachats d’actions, le dividende devant au moins être égal au niveau de celui de l’exercice précédent. Compte tenu de la solidité du bilan qui fait apparaitre un ratio de solvabilité de 220%, très supérieur aux exigence réglementaires, Axa a effectivement les moyens d’augmenter son dividende l’an prochain alors que le coupon de 2,15 euros détaché cette année procure déjà un rendement de 5,3%. Le groupe peut aussi se permettre des acquisitions. Il vient ainsi d’annoncer la prise de contrôle de Prima, un spécialiste de l’assurance directe en Italie, qui devrait lui permettre de doubler sa part de marché locale sur le segment de l’automobile. Ce secteur semble assez porteur, même si les analystes doutent du potentiel de création de valeur lié à cette opération. A seulement 10,5 fois les profits estimés pour 2026, le dossier Axa reste modérément valorisé.

Notre conseil : achetez Axa à 39 euros pour viser 47 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0000120628 et CS.

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