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Veolia Environnement : en phase avec la feuille de route

Le leader mondial de la transformation écologique reste porté par des tendances structurelles fortes et continue d’améliorer ses marges grâce aux synergies liées au rachat de Suez et aux réductions de coûts. La visibilité sur le dividende est bonne alors que le rendement approche 5%.

Grâce à des métiers récurrents et portés par les enjeux liés à la transition écologique, Veolia poursuit sa feuille de route sans trop d’encombres dans un environnement économique incertain. Son chiffre d’affaires a progressé de 3,8% hors prix de l’énergie au cours du premier semestre avec des volumes bien orientés dans le secteur de l’eau, où les revalorisations tarifaires ont joué un rôle positif (+2%). Dans les déchets, les volumes ont bien résisté avec des révisions tarifaires de 2,1% et dans l’énergie, le dynamisme commercial a presque compensé l’effet prix de l’énergie défavorable de 6,4%. Le groupe commence à récolter les fruits de sa stratégie consistant à développer des activités « booster » à fort potentiel de croissance à moyen et long terme et à fortes marges, comme la technologie de l’eau, le traitement des déchets dangereux ou encore la bioénergie et l’efficacité énergétique.

Ces activités « booster » ont connu une augmentation de 9% sur le semestre. Parallèlement, le processus d’amélioration de la rentabilité se poursuit grâce aux gains d’efficacité qui ont atteint 191 millions d’euros sur le semestre, en ligne avec l’objectif annuel de 350 millions d’euros et aux synergies liées au rachat de Suez pour 47 millions d’euros, là aussi conformément à l’objectif cumulé de 530 millions pour la fin de cette année. Le premier semestre a été marqué par l’acquisition de la participation majoritaire de CDPQ dans WTS pour 1,5 milliard d’euros. Elle va renforcer le pôle technologies de l’eau mais l’opération fait gonfler un peu l’endettement net à court terme qui se monte à 20,7 milliards d’euros contre 19,8 milliards un an plus tôt.

Une dette sous contrôle

Le niveau de la dette est particulièrement surveillé par les investisseurs car il peut générer d’importants frais financiers dans l’hypothèse d’une remontée des taux d’intérêts à long terme. Mais ce montant est pour le moment maîtrisé à 3 fois l’excédent brut d’exploitation et il ne remet pas en cause la politique de distribution attractive du groupe qui consiste à faire progresser le dividende dans les mêmes proportions que le bénéfice net par action courant du groupe. Cette année, Veolia a pu verser un coupon de 1,40 euros procurant un rendement de 4,7% sur la base des cours actuels.

D’après le consensus, il pourrait atteindre 1,50 euro l’an prochain sachant que la direction vient de confirmer les objectifs annuels visant une croissance organique solide du chiffre d’affaires, une croissance organique de l’excédent brut d’exploitation compris entre 5% et 6% et une hausse du résultat net courant part du groupe de 9%. Les ambitions à l’horizon 2027 (un excédent brut d’exploitation d’au moins 8 milliards d’euros et une croissance annuelle de 10% du résultat net courant part du groupe) ont par ailleurs été réaffirmées. La valorisation du dossier reste enfin sans excès au regard d’une valeur d’entreprise égale à 6,8 fois l’excédent brut d’exploitation attendu par le consensus en 2026.

Notre conseil : achetez Veolia à 29,50 euros pour viser 35 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0000124141 et VIE.

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