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Gérard Perrier Industrie : des fondamentaux préservés

L’entreprise familiale spécialisée dans les automatismes et les équipements électriques devrait connaitre une année de transitions en attendant une reprise d’activité sur la maintenance du parc nucléaire français en exploitation. Le bilan et la trésorerie nette excédentaire restent les points forts du groupe.

Gerard Perrier Industrie-Pixabay.com
Gerard Perrier Industrie-Pixabay.com

Après avoir quasiment a stagné au premier trimestre, l’activité du groupe Gérard Perrier Industrie a connu une petite embellie au deuxième trimestre avec une croissance de 1,3% permise par le dynamisme des débouchés dans l’aéronautique et la défense qui représentent désormais 15% du chiffre d’affaires et viennent compenser la faiblesse du pôle énergie. Celui-ci englobe les prestations de services destinées au secteur du nucléaire, actuellement freinées par l’effet transitoire de la diminution des arrêts de tranches nucléaires. Bien qu’en baisse de 7% sur l’ensemble du premier semestre, le pôle nucléaire représente encore plus d’un quart de l’activité et reste stratégique pour le groupe dans une optique à moyen et long terme. Les activités d’installation/maintenance et de fabrication d’équipements électriques et électroniques constituent toujours les deux principaux piliers du groupe et continuent de croitre à un rythme modéré de 1% à 2%.

Accélération dans l’aéronautique et la défense

Ces tendances devraient se poursuivre sur la deuxième partie de l’exercice avec quelques évolutions plus ou moins négatives, la branche aéronautique et défense devant accélérer tandis que les autres divisions ralentiraient un peu plus. Au total, la direction prévoit toujours une stabilité du chiffre d’affaires autour de 310 millions d’euros. Le résultat net pourrait connaitre une petite érosion compte tenu d’une moindre rémunération de la trésorerie liée à la baisse des taux d’intérêt à court terme. Il pourrait tourner autour de 18,5 millions, faisant ainsi ressortir un multiple de valorisation boursière de 18 fois les profits. La valorisation n’est pas excessive au regard de la bonne rentabilité du modèle économique (marge opérationnelle proche de 8%), de la récurrence des activités, et de la perspective d’une reprise progressive du pôle nucléaire. Surtout, le groupe dispose d’une situation financière robuste caractérisée par une trésorerie de près de 70 millions d’euros à fin juin, à laquelle il faut retrancher une dette d’environ 30 millions d’euros, ce qui laisse un excédent d’une quarantaine de millions. A cela s’ajoutent les actions détenues en auto-contrôle représentant 5,1% du capital et valorisées un peu plus de 17 millions.

Ces deux éléments couvrent environ 15% de la capitalisation boursière. Gérard Perrier dispose ainsi d’une belle marge de manœuvre pour réaliser des acquisitions, comme tout récemment celle de la société suisse Ofatec, spécialisée dans la sécurisation des réseaux électriques pour des secteurs de pointe comme les data-centers ou la pharmacie. Le dividende de 2,30 euros par action versé cette année procure un rendement de 2,7% et semble aussi perfectible. A terme, une évolution du tour de table ne peut être exclu alors que la famille Perrier détient toujours 52% du capital.

Notre conseil : achetez Gérard Perrier Industrie à 82 euros pour viser 99 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0000061459 et PERR.

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