Verallia : le soufflé retombe, profitez-en!
L’action a chuté de près de 15% par rapport au prix de l’OPA lancée par le groupe brésilien BWGI qui lui a permis de détenir 77,05% du capital. La valorisation redevient attractive dans un contexte de reprise des volumes et dans l’attente d’une stabilisation des prix de vente.

Au terme de son OPA lancée sur le fabricant d’emballages en verre pour l’agroalimentaire, le groupe brésilien BWGI, contrôlé par la famille Moreira Salles, se retrouve détenteur de 77,05% du capital et de 69,15% des droits de vote. Comme prévu, Verallia reste donc côté en bourse mais le dossier a perdu sa dimension spéculative, du moins pour un temps car une prise de contrôle totale par BWGI impliquant un retrait de la cote ne peut être exclu à terme. Le cours est retombé 15% en dessous du prix de l’OPA fixé à 28,30 euros. Ce niveau ne reflète pas les qualités fondamentales du dossier alors que la reprise des volumes s’est confirmée au premier semestre 2025, en particulier sur le segment de la bière, des pots alimentaires et des boissons non alcoolisées. En retard, les volumes dans les vins pétillants ont attendu le deuxième trimestre pour repartir. Pour le moment, l’effet volume ne suffit pas à compenser la baisse des prix liée à l’effet report des baisses de prix constatées sur 2024 ainsi qu’à un effet mix négatif. Dans ce contexte, et malgré les effets positifs du plan de réduction de coûts (26 millions d’euros sur le semestre), l’excédent brut d’exploitation ajusté a reculé de 15,6% au premier semestre pour revenir à 243,1 millions d’euros, traduisant une érosion de 3,7 points de la marge à 20,6%.
Un rendement supérieur à 6%
La bonne nouvelle est que la situation s’est nettement redressée d’un trimestre à l’autre puisque la marge est passée de 18% à 22,5%. On notera aussi que le résultat net, en baisse de près de 50% à fin juin est toujours pénalisé par la charge d’amortissement des relations clients constatées lors de l’acquisition de l’activité emballage de Saint-Gobain en 2015 et qui s’éteindra en 2027. L’impact sur le semestre est de 22 millions d’euros. Verallia a en revanche amélioré sa génération de cash-flow libre, redevenue positive de 66 millions d’euros sur le semestre alors qu’elle était négative de 49 millions un an plus tôt, ce qui n’empêche pas l’endettement de remonter légèrement à 1,94 milliard d’euros, soit 2,6 fois l’excédent brut d’exploitation ajusté. La direction a confirmé ses objectifs annuels visant un excédent brut d’exploitation ajusté autour de 800 millions d’euros et une génération de cash-flow libre supérieure à 200 millions. Le consensus regroupé par Factset table dans ces conditions sur une baisse de 12% du bénéfice net à 212 millions d’euros, avant un rebond autour de 277 millions en 2026. Cette dernière prévision fait ressortir un multiple de capitalisation boursière de seulement 10,5 fois. Outre sa faible valorisation, le dossier sert un bon rendement de plus de 6%.
Notre conseil : achetez Verallia à 23,50 euros pour viser 30 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0013447729 et VRLA.