Serge Ferrari : les restructurations portent leurs fruits !
Le fabricant de toiles composites pour l’architecture, les structures modulaires et la protection solaire bénéficie d’une reprise d’activité qui se conjugue avec les effets positifs du plan Transform. Le redressement de la rentabilité devrait se poursuivre et n’est pas encore complètement intégré dans la valorisation.

L’horizon s’éclaircit pour Serge Ferrari. Le groupe familial contrôlé à plus de 70% par la famille Ferrari et spécialisé dans les toiles composites pour l’architecture (façades bioclimatiques, protection solaire, toitures rétractables) et les matériaux confinant les dégagements olfactifs et gazeux ainsi que des matériaux pour le mobilier et la communication visuelle a retrouvé une bonne dynamique sur ses principaux marchés d’Europe ainsi que sur la zone Amériques qui représente 13% des facturations. Le chiffre d’affaires, également porté par les hausses de prix destinées à compenser l’inflation des coûts, a ainsi progressé de 10,4% sur le premier semestre pour atteindre 178,7 millions d’euros tandis que l’excédent brut d’exploitation a fait un bond de 46,8% à 20,1 millions d’euros. Le résultat net, impacté l’an dernier par les charges de restructurations de la société allemande Verseidag est repassé significativement dans le vert à hauteur de 7,1 millions d’euros contre une perte de 8,8 millions un an plus tôt.
Décote de 20% sur les fonds propres
Serge Ferrari commence à récolter les fruits de son plan Transform destiné à restaurer la rentabilité aux niveaux du passé et ayant impliqué le transfert d’activités entre les sites européens et une meilleure gestion des coûts et des stocks. Malgré l’augmentation du besoin en fonds de roulement liée à l’inflation de certaines matières premières stratégiques en stock, l’endettement net n’a pas trop évolué et est retombé à 73% des fonds propres contre un ratio de 75,3% un an plus tôt. Ce niveau parait perfectible au regard de la capacité d’autofinancement qui a atteint 23,6 millions d’euros sur un seul semestre. Compte tenu du poids prépondérant du premier semestre dans les résultats, le bénéfice annuel pourrait évoluer autour de 7,5 millions d’euros, avant de poursuivre son rebond et se hisser vers 9,3 millions en 2026 selon le consensus Factset. Des prévisions valorisées respectivement 11,5 fois et 9,2 fois sur la base des cours actuels, ce qui n’est pas excessif si l’on se place dans un scénario de reprise progressive du cycle et d’amélioration de la rentabilité. Malgré un rebond de près de 40% depuis le début de l’année, l’action affiche encore une baisse de plus de 40% sur trois ans et décote de 20% sur les fonds propres.
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