NSE : une valeur de la défense encore abordable
Le spécialiste des équipements électroniques de haute technologie vient de conclure une belle acquisition dans le domaine du câblage et de l’intégration de systèmes électriques pour l’aéronautique et la défense. Il renforce sa présence chez les grands donneurs d’ordre comme Dassault, Thales, MBDA et Safran.

Basée à Nizerolles, dans l’Allier, NSE fait partie des acteurs susceptibles de bénéficier de l’augmentation des dépenses militaires de nombreux pays, en particulier ceux de l’OTAN qui se sont engagés à porter leur budget défense à hauteur de 3,5% de leur PIB d’ici à 2035 contre 2% actuellement. L’affaire intervient plus particulièrement dans les domaines de l’interconnexion et des services en fournissant des équipements électroniques de haute technologie pour le compte de grands opérateurs des secteurs de la défense, de l’aéronautique et de l’industrie. Elle vient de réaliser une belle opération avec l’acquisition d’Ametra Integration, un spécialiste du câblage et de l’intégration de systèmes électriques et électroniques très rentable, dont le chiffre d’affaires a doublé en trois ans (18,4 millions d’euros en 2024). Son positionnement sur l’aéronautique et les missiles laisse augurer la poursuite d’une forte croissance. NSE va ainsi renforcer sa présence auprès de groupes comme Dassault Aviation (dont les cadences de production de Rafale doivent doubler d’ici 2029), Thales, MBDA et Safran. De quoi compenser le recul de 6,5% du chiffre d’affaires sur le premier semestre 2025 qui s’explique par une base de comparaison exceptionnellement élevée en 2024 et par le retard du vote de la loi de Finances 2025. NSE avait aussi bénéficié l’an dernier des opérations de maintenance précédant les Jeux Olympiques de Paris. Un rattrapage est prévu sur la deuxième partie de l’exercice.
Une capacité d’acquisition intacte
Il faudra attendre le 29 octobre pour connaitre les résultats financiers du premier semestre. Ils pourraient porter les traces des restructurations engagées pour optimiser l’organisation et les process (filialisation des activités de SAV de produits grand public, arrêt des activités au Brésil) qui porteront leurs fruits l’an prochain. La société de bourse Portzamparc table sur un bond de 84% du bénéfice annuel à 6,7 millions d’euros avant un nouveau saut vers 10,5 millions en 2026, qui ramènerait le multiple de capitalisation boursière à moins de 14 fois les profits. Un niveau encore abordable pour un acteur de la défense dont le bilan devrait rester robuste malgré l’acquisition d’Ametra Integration (à la fin de 2024, la trésorerie nette de dette était légèrement positive de 2 millions).
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