Malgré une exposition au cycle économique, Precia a maintenu le cap de la croissance au cours du premier semestre 2025. Ce groupe spécialisé dans les instruments de pesage statique et en continu pour des secteurs aussi variés que les mines, les carrières, la sidérurgie, l’agro-alimentaire, la chimie ou encore le transport, avec une présence sur les cinq continents, a vu ses ventes progresser de 2,9% sur la période pour atteindre 84,3 millions d’euros malgré un effet périmètre et des effets de changes légèrement défavorables. Alors que le premier trimestre a été difficile (-4%), l’activité s’est bien reprise au deuxième trimestre, notamment en France et en Asie. Le groupe a su aussi démontrer sa capacité à maintenir un niveau de profitabilité élevé avec une marge opérationnelle qui s’est maintenue à 9,2% grâce à une bonne gestion des coûts permettant de compenser l’inflation salariale. Quant au bénéfice net, il progresse légèrement à 4,9 millions d’euros.

Résilience du carnet de commandes

La direction ne cache pas que la vente de matériel neuf reste freiné par des reports de décisions des clients rendant les prises de commandes irrégulières, mais elle constate que les carnets de commandes se maintiennent à des niveaux normatifs. Le développement des activités de services rend par ailleurs le modèle économique plus récurrent et profitable. Le deuxième semestre pourrait donc s’inscrire dans la lignée du premier. D’après le consensus Factset, le bénéfice annuel pourrait évoluer autour de 11,3 millions d’euros (+3,6%) et faire ressortir un multiple de capitalisation très raisonnable de 14,6 fois, sachant que le bilan se caractérise par une position de trésorerie nette de 39 millions d’euros équivalente à un quart de la capitalisation boursière. L’affaire est bien gérée par son président Frédéric Mey et par la famille Escharavil qui détient plus de 65% du capital.

Notre conseil : achetez Precia à 28 euros pour viser 36 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0014004EC4 et ALPM.