Un gain de 9% sur Eiffage en 8 mois avec un bonus cappé
Dans le sillage du marché, le titre de ce cinquième acteur européen de BTP et de concessions vient de reprendre près de 15% sur un mois. Il n’est pas à l’abri de prises de bénéfices et un bonus cappé demeure le moyen le moins risqué de s’affranchir de la volatilité pour miser sur ce dossier de qualité. Le début d’année devrait être bon mais c’est surtout au deuxième trimestre que la crise sanitaire se fera sentir.

Le titre Eiffage, que nous cherchons à intégrer à notre sélection du « coin du spéculateur », a retrouvé des couleurs depuis un mois dans le sillage du marché, ce qui explique l’écart important entre ses cours actuels et notre limite d’achat fixée volontairement basse à 62 euros. Nous restons prudents sur le marché face au risque de prises de bénéfices après le rebond et nous maintenons donc pour l’instant notre limite d’intervention sur Eiffage. Le groupe doit publier cette semaine son chiffre d’affaires du premier trimestre. A l’instar de son concurrent Vinci la semaine dernière, le début d’année d’Eiffage devrait être plutôt correct au regard de son implantation géographique en Europe qui l’a préservé jusqu’à mi-mars de l’épidémie qui sévissait encore à l’époque en Asie. Mais c’est surtout le deuxième trimestre qui promet d’être catastrophique avec le double effet pénalisant de l’arrêt des chantiers dans le BTP sur au moins un mois et demi et de la chute de la fréquentation des concessions autoroutières avec APRR, le Viaduc de Millau et sportives avec le stade de Lille. Autant dans les concessions, il s’agit d’un manque à gagner qui ne sera pas rattrapé, autant dans le BTP, le chiffre d’affaires n’est que décalé sur les trimestres suivant. A la différence de l’industrie aéronautique, le carnet de commandes dans les métiers du bâtiment (construction, infrastructures et énergie) est peu exposé au risque d’annulations. Celui d’Eiffage de 14,2 milliards à fin 2019 représentait un peu moins d’un an de facturations sur les activités cycliques du contracting. La visibilité reste donc excellente et le pôle des concessions retrouvera également son rôle défensif grâce à une forte récurrence des revenus et des profits avec la levée du confinement prévue mi-mai. Sur longue période, Eiffage a démontré au gré des cycles économiques sa capacité à délivrer une croissance régulière de ses différents indicateurs financiers.
Remboursé à un maximum de 85 euros
Dans le contexte de forte volatilité, il est possible aussi de s’intéresser au dossier au moyen d’un bonus cappé. Celui sélectionné est émis par BNP-Paribas avec une échéance fixée au 18 décembre 2020 et deux bornes situées à 45 euros pour la plus basse et à 85 euros pour la plus haute. Le certificat sera remboursé à maturité à son niveau bonus de 85 euros à condition que le titre ne reflue pas d’ici là sous la limite basse de 45 euros. Compte tenu de son cours d’achat, il est susceptible de délivrer un gain de 9,2% en l’espace de 8 mois. Attention car l’investisseur ne percevra pas les dividendes que la société pourrait dans l’intervalle verser à ses actionnaires. Le certificat ne permet pas non plus de rester exposé à un rebond de l’action au-dessus du niveau bonus de 85 euros qui constitue son prix de remboursement maximum.
Notre conseil : achetez un bonus cappé Eiffage émis par BNP-Paribas (code : FRBNPP01KH00); échéance : 18 décembre 2020; parité : 1 certificat pour 1 action ; prix : 77,80 euros; quotité : 1.
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