Gévelot : du cash à profusion dans les caisses !
La trésorerie logée au bilan de ce spécialiste des pompes volumétriques pour le secteur pétrolier est presque aussi importante que la capitalisation boursière. En cas de retrait de la cote, la prime proposée aux minoritaires serait importante mais il faut se montrer patient.

De prime abord, la dossier Gévelot pourrait présenter un intérêt limité en bourse. L’affaire créée en 1820 et spécialisée à l’origine dans la fabrication de sabres pour la gendarmerie royale, puis les amorces et les cartouches s’est aujourd’hui recentrée sur les pompes volumétriques pour le secteur pétrolier. Elle exerce par ailleurs une activité de gestion locative sur un patrimoine immobilier comprenant notamment une partie du siège social situé boulevard Bineau à Levallois Perret.
L’an dernier, le chiffre d’affaires a reculé de 8,7% à 138,1 millions d’euros en raison d’un contexte commercial plus difficile sur la région Moyen Orient et en Asie Pacifique alors que l’Europe et l’Amérique du Nord se sont bien comportées. La sous-utilisation des capacités industrielles, conjuguée à un mix produit moins favorable et à des provisions exceptionnelles sur stock a fait plonger le résultat opérationnel courant de 68% (2,7 millions d’euros). Notons aussi que les redevances perçues sur un contrat de licence ont été divisées par deux en raison de l’arrivée à échéance de ce contrat. La direction s’attend toutefois à une amélioration en 2025 au regard des indicateurs commerciaux jugés encourageants à la fin du premier trimestre et de la stabilité des prix de l’énergie, des matières premières et des coûts de transport.
Miser sur un retrait de la cote à terme
Le principal intérêt du dossier réside toutefois ailleurs, au niveau du bilan de la société qui abritait à la fin de l’année 2024 une trésorerie nette pléthorique de 110 millions d’euros, à laquelle s’ajoute le patrimoine immobilier locatif valorisé 9,7 millions d’euros. L’ensemble couvre 90% de la capitalisation boursière de Gévelot (137 millions d’euros), ce qui signifie que les investisseurs ne valorisent pratiquement pas les activités industrielles de la société. Cette trésorerie bien rémunérée a généré un résultat financier de plus de 5 millions d’euros l’an dernier, contribuant à l’essentiel du résultat net de 3,3 millions. A terme, les actionnaires minoritaires peuvent espérer un retrait de la cote de la société par les familles Martignoni et Caumont Caumi qui détiennent ensemble 61,9% du capital, avec une grosse prime à la clé. Mais comme toujours dans ce genre de situation, il faudra se monter patient. En attendant, le dividende de 5 euros par action mis en paiement le 20 juin prochain procure un rendement de 2,7%.
Notre conseil : achetez Gévelot à 170 euros en prenant garde à la faible liquidité du titre avec un objectif de 220 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0000033888 et ALGEV.