NSC : une décote à exploiter pour les investisseurs patients
Le spécialiste des lignes de production pour l’industrie textile et l’emballage a nettement amélioré sa rentabilité au premier semestre 2025 mais s’attend à un exercice 2026 plus difficile. Le dossier apparait toujours très décoté et pourrait à terme faire l’objet d’un retrait de la cote.

Alors que le marché du textile souffre toujours d’une baisse de la consommation et de surcapacités de production, le groupe NSC (ex N. Schlumberger & Cie) parvient à tirer son épingle du jeu depuis deux ans. Ce spécialiste des lignes de production pour la transformation des fibres longues a vu ses ventes progresser de 12% au cours du premier semestre 2025 pour atteindre 37,5 millions d’euros malgré le ralentissement de ses deux autres activités de machines à déroulage et enroulage et de fonderie. Le résultat d’exploitation a même bondi de 69%, faisant ressortir une marge de 6,3%, tandis que le bénéfice a presque quintuplé grâce à un profit exceptionnel de 5,8 millions d’euros liée à la vente du site de Fort Mill aux Etats-Unis, compensée en partie par une charge nette d’impôt de 1,3 million liée à cette opération. Sur une industrie assez cyclique, la direction reste prudente en tablant sur une évolution de +/- 5% du chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’exercice, l’amélioration de la rentabilité restant conditionnée par le niveau d’activité des usines au dernier trimestre.
Un bilan très robuste
D’ores et déjà, NSC constate une nette baisse des carnets de commandes de sa principale activité dédiée à la transformation de fibres longues depuis la fin août même s’il est trop tôt pour confirmer l’évolution du plan de charge pour les trimestres à venir. L’activité de fabrication de pièces en fonte à graphite lamellaire ou sphéroïdal connait aussi un ralentissement. Un repli de l’activité et des résultats en 2026 ne peut donc pas être exclu. Mais il ne s’agit pas du principal catalyseur pour ce dossier. Si le cours ne capitalise que 7,8 fois les bénéfices dégagés en 2024 (4,1 millions d’euros), l’action parait encore plus sous-évaluée à la lumière des postes du bilan. A fin juin, les fonds propres atteignaient 42 millions d’euros soit 130% du montant de la capitalisation boursière et la trésorerie nette de 8,8 millions couvrait à elle seule 27% de cette capitalisation. Cette grosse décote pourrait se combler en cas de retrait de la cote, sachant que les familles Beydon-Koch détiennent aujourd’hui plus de 73% du capital et de 87% des droits de vote, la société d’investissement Eximium pointant de son côté à un peu plus de 5%. Il faudra toutefois se montrer patient et prudent au niveau du passage des ordres sur cette action compte tenu de sa faible liquidité (très peu d’échanges quotidiens).
Notre conseil : achetez NSC Groupe à 66 euros pour viser 82 euros à un horizon de 18 mois. Codes : FR0000064529 et ALNSC.