Bonjour, je commence à lorgner ADP qui est loin d’avoir retrouvé son cours d’avant pandémie. Ce qui me freine est sa dépendance aux décisions politiques (contrat de régulation économique) Qu’en pensez-vous ?
Vous avez raison. Le point faible du dossier réside dans les interactions du groupe avec les décisions politiques. Le cadre de l’activité est en effet régi par un contrat de régulation économique. L’autorité étatique homologue notamment les tarifs des redevances aéroportuaires applicables aux aérodromes de Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget. Elle fixe aussi des contraintes concernant l’amélioration de la qualité de service attendue par les usagers, singulièrement au titre des prestations d’assistance aux personnes à mobilité réduite. ADP a une mission de service public et ne peut donc agir à sa guise dans ses décisions d’investissement. Un nouveau contrat de régulation économique d’une durée de 5 ans, actuellement en préparation, devrait être proposé et négocié avec l’État à partir de la fin de cette année. ADP est également concerné par l’introduction en 2024 de la taxe sur les infrastructures de transport de longue distance en France. Le risque de taxation supplémentaire ne doit pas être écarté compte tenu de la situation budgétaire tendue en France. Pour le reste, l’activité a été plutôt bien orientée en premier semestre et les objectifs annuels ont été confirmés. L’introduction d’un dividende plancher de 3 euros ne comble cependant pas l’écart de rendement avec d’autres groupes de concessions comme Vinci ou Eiffage que nous préférons, même si ADP n’est pas chèrement valorisé en bourse.