Malheureusement non! Pour la deuxième fois de l’année, Bic doit  réduire la voilure dans ses prévisions. Après le recadrage déjà effectué en avril, le groupe table désormais sur un repli de son chiffre d’affaires compris entre 1% et 1,5% à taux de changes constant malgré l’intégration de Tangle Teezer (il visait jusque-là une croissance entre 0% et 3%) tandis que la marge d’exploitation ajustée est attendue à environ 13,7% et non plus 15%. La génération de cash devrait rester largement positive autour de 210 millions d’euros (au lieu de 240 millions). Cette nouvelle déconvenue intervient après la publication d’un chiffre d’affaires plus faible que prévu au troisième trimestre (en recul de 3,3% à périmètre et taux de changes constants), notamment aux Etats-Unis où les droits de douane semblent avoir perturbé l’activité. Le modèle reste malgré tout très rentable puisque la marge nette devrait encore approcher les 10% cette année, tandis que la solide génération de cash permet au groupe de disposer d’une structure financière solide (trésorerie nette de dette toujours positive de 21 millions d’euros à fin juin). Cela se traduit par une politique de distribution généreuse. Le dernier dividende de 3,08 euros versé au titre de l’exercice 2024 fait ressortir un rendement supérieur à 6%. Mais son montant va sans doute baisser l’an prochain et le manque de visibilité sur l’activité devrait rester prépondérant à court terme en maintenant le titre sous pression malgré sa faible valorisation apparente (moins de 11 fois les bénéfices attendus pour 2025). La multiplication des avertissements sur les résultats de la direction, dont la crédibilité pourrait être une nouvelle fois écornée, incite à la prudence. Nous conseillons de vendre sur rebond.