Le groupe de maisons de champagne n’a pas échappé au ralentissement de son marché qui s’est traduit par une baisse des expéditions en volume de 5,8% entre le 1^er avril 2024 et le 31 mars 2025. Son chiffre d’affaires de l’exercice clos à fin mars a suivi la même tendance en reculant de 5,8%. L’inflation et la pression sur le pouvoir d’achat dans de nombreuses régions du monde, ainsi que les surstocks constitués ont fragilisé le marché. Le maintien des investissements élevés pour soutenir les marques a entrainé une baisse plus importante du résultat opérationnel (-21,8%) qui fait tout de même encore ressortir une marge élevée de 26,3%. Il faudra attendre le 28 novembre pour connaitre les comptes du premier semestre de l’exercice 2025/2026 mais la situation ne devrait pas évoluer en raison d’une demande bridée par les incertitudes et des droits de douane qui pourraient freiner les exportations vers les Etats-Unis. Un rebond des résultats parait à ce stade difficile à envisager et l’hypothèse d’une consolidation du bénéfice sur les niveaux du dernier exercice parait la plus probable. Cette situation semble largement intégrée dans la valorisation puisque l’action Laurent Perrier capitalise seulement 11 fois les profits affichés au 31 mars dernier, ce qui reste modéré au regard du niveau de marge et de la robustesse du bilan. Sur une activité très capitalistique liée à l’importance des stocks, l’endettement net ne représente que 35% des fonds propres. La décote boursière de 17% sur les fonds propres n’est pas justifiée. Nous sommes acheteurs sur les niveaux actuels.