Compagnie des Alpes, le pire est passé
Cet acteur mondial du loisir (ski et parcs) très lourdement pénalisé par la crise sanitaire affiche un deuxième exercice déficitaire. Mais la lumière semble au bout du tunnel pour cette filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations recapitalisée en juin dernier.

Déjà recommandé sur ce site en « Conseil du jour » à un cours de 14,80 euros le 28 septembre, le titre Compagnie des Alpes est de nouveau sous pression en raison de la cinquième vague épidémique et surtout de l’incertitude autour de la nouvelle souche Omicron. Pour autant, les premières conclusions des scientifiques sont loin d’être alarmantes et le gouvernement français n’a cette fois-ci pas fermé les stations de ski. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle et les réservations de la clientèle française sont jugées encourageantes par cette filiale à 40% de la Caisse des Dépôts et Consignations, exploitant les plus belles stations de ski en France, si ce n’est au monde avec Val d’Isère, Val Thorens, La Plagne, Les Arcs, Serre Chevaliers, Tignes et les plus gros parcs de loisir en Europe (Musée Grevin, Parc Astérix et Futuroscope en France). Logiquement en raison de la résurgence de la crise sanitaire, un certain attentisme prévaut pour la clientèle étrangère, notamment britannique, désireuse de passer les fêtes de fin d’année au ski. Pour autant, le nouveau patron de Compagnie des Alpes, Dominique Thillaud, table pour le nouvel exercice 2021/2022 sur un retour au profit avant d’effacer les affres de la crise l’année suivante. Des perspectives qui ne sont toutefois pas chiffrées mais qui tiennent compte d’un retour à une politique d’investissement plus ambitieuse (160 millions pour cette année et ensuite 210 millions par an jusqu’en 2025). Signe encourageant, les parcs de loisir ont enregistré une activité record pendant la fête d’Halloween cet automne.
Le bilan a été recapitalisé
Le consensus de marché recueilli par Factset table sur un très fort rebond du chiffre d’affaires à 791,1 millions pour cette année et à 873,2 millions pour 2023 (contre seulement 240,5 millions l’an passé) et un excédent brut opérationnel multiplié par 2,5 fois pour cette année (184,9 millions) et de 244,4 millions l’année suivante (contre 70,5 millions l’an dernier). Quant au bénéfice net, il pourrait s’élever à 22,5 millions cette année (après une perte de 121,7 millions sur le dernier exercice clos fin septembre) et à 57,3 millions en 2023. L’hypothèse est capitalisée à 30,5 fois pour cette année, ce qui peut paraître très exigeant mais le ratio retombe à un niveau beaucoup plus raisonnable de 12 fois dès 2023. L’autre point intéressant repose sur la structure financière de Compagnie des Alpes. Contrairement à bon nombre d’acteurs du secteur des loisirs. Compagnie des Alpes s’est déjà recapitalisée en réalisant en juin une augmentation de capital de 231 millions à un cours de 9,40 euros. Son bilan ne constitue donc plus une source d’inquiétude et celui-ci devrait faire apparaître à la clôture de l’exercice en cours un endettement net d’environ 652 millions pour des fonds propres de 876,8 millions. Attention, la société ne versera pas de dividende à ses actionnaires. Une décision assez logique après la nouvelle perte de 121,7 millions extériorisée sur le dernier exercice imputable à la fermeture de l’ensemble des stations de ski pendant toute la saison hivernale 2020/2021 avec un chiffre d’affaires symbolique de 11 millions. Fort heureusement grâce aux 211 millions de subventions versées par l’Etat français (168 millions pour compenser le manque à gagner sur les remontées mécaniques et 22 millions de chômage partiel), la société a été en mesure de dégager un excédent brut opérationnel positif de 70,5 millions. Nous restons positifs sur le dossier avec un objectif de cours de 18 euros.
Notre conseil : conservez ou achetez Compagnie des Alpes (code : FR0000053224) pour viser un objectif de cours de 18 euros.
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L’exploitants de domaines skiables et de parcs de loisirs a pu stabiliser ses résultats au premier semestre malgré la forte hausse du coût de l’électricité qu’il a par ailleurs sécurisé pour l’année prochaine. Le titre reste bon marché et offre un rendement attractif sur un secteur qui résiste à la baisse de la consommation.

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