Gérard Perrier Industrie: un bilan solide en attendant la reprise
Le spécialiste des automatismes et équipements électriques souffre dans ses activités nucléaires, en raison d’une diminution des opérations de maintenance dans le parc français cette année. Si ses profits sont attendus en baisse en 2025, sa solidité financière rassure.

Le groupe industriel familial basé à Lyon a enregistré un chiffre d’affaires de 237,2 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’exercice, en progression de 1,1%. La hausse a été un peu plus tonique au troisième trimestre (+1,3%) que sur l’ensemble du premier semestre (+0,9%).
Les évolutions sont contrastées suivant les métiers. Le dynamisme des activités liées à l’aéronautique & défense est venu notamment compenser les difficultés temporaires du nucléaire.
Le recul du pôle énergie (-8,2% sur les neuf premiers mois de l’année) – qui englobe les prestations de services destinées au nucléaire -, s’explique principalement par une moindre activité sur les arrêts de tranches et opérations de maintenance des centrales cette année. Les dirigeants évoquent aussi une politique de rationalisation de l’exploitation nucléaire en France. La situation est toutefois transitoire, le secteur restant sur une dynamique positive à moyen-terme.
En ce qui concerne le pôle aéronautique & défense, représenté par le groupe AECE (Aquitaine Electronique & Aeva), il est resté sur sa belle dynamique de début d’exercice, avec un chiffre d’affaires en hausse de 12% sur les neuf premiers mois de 2025.
Enfin, les pôles « installation/maintenance » et « fabrication/spécialistes métiers » – sensibles à la conjoncture industrielle – se sont bien tenus avec des chiffres d’affaires en progression de respectivement 3,9% et 2,1% sur les neuf premiers mois de 2025.
L’activité restant globalement dynamique sur le dernier trimestre 2025, la direction maintient son objectif d’un chiffre d’affaires annuel autour de 310 millions d’euros.
Autocontrôle de 5,1%
Selon le consensus Factset, le résultat opérationnel courant de l’exercice pourrait atteindre 18,8 millions d’euros, contre 25,8 millions en 2024. Quant au résultat net, il est attendu à 14,1 millions, après 19,2 millions en 2024.
Sur la base de cette dernière estimation, le ratio cours sur bénéfice net pour l’exercice en cours ressort à 21,4 fois pour l’exercice en cours.
Le repli du titre de 10% depuis le début de l’année intègre déjà, selon nous, le recul attendu des résultats.
En attendant un redémarrage de l’activité et des profits l’an prochain, le groupe rassure par sa situation financière très solide, avec une trésorerie mobilisable de près de 70 millions d’euros. Il dispose de l’assise financière pour grandir par acquisitions.
Gérard Perrier Industrie vient ainsi d’entrer en négociation exclusive en vue de racheter les sociétés Audit Qualité Laboratoire Electronique (AQLE), Somalec et Somalec Industry, spécialisées dans la fabrication de systèmes électroniques complexes, en petites et moyennes séries, à destination de l’aéronautique et de la défense.
Outre sa trésorerie, Gérard Perrier Industrie détient 5,1% de son capital.
La trésorerie nette de dettes attendue cette année (35 millions d’euros selon Factset) et la valeur de l’auto-contrôle (15 millions) représentent en cumulé environ 15% de la capitalisation boursière de Gérard Perrier Industrie.
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