Le dossier reste assez spéculatif. La faiblesse des prix du baril n’est pas très favorable pour le groupe et elle pourrait se poursuivre compte tenu de la perspective de nouvelles hausses de production des pays de l’Opep+ sur les 12 prochains mois. La bonne résistance des résultats de Maurel & Prom au premier semestre 2025 provient surtout de la contribution de sa coentreprise au Venezuela dont les activités sont menacés par l’embargo américain. Néanmoins, le groupe dispose d’un bilan solide avec une trésorerie nette de 91 millions de dollars au 30 juin qui lui permet de réaliser de nouvelles acquisitions susceptibles de compenser en partie la baisse des prix du brut. Une prise de participation de 61% dans le permis gazier de Sinu-9 en Colombie est en cours. Après avoir versé un acompte de 20 millions de dollars pour cette opération, Maurel & Prom doit encore débourser 205 millions de dollars. Un montant qui reste à sa portée et qui semble justifié au regard de la capacité du gisement estimée à 24 milliards de pieds cubes par jour (Mpc/j) pour la part revenant au groupe français. Difficile de savoir en revanche si après cette grosse acquisition, le groupe pourra maintenir son dernier dividende de 0,33 euro par action qui fait ressortir un rendement de 7% sur les cours actuels.